Selon Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine Wired, sur la plate-forme musicale Rhapsody, qui propose plus de 735 000 titres en streaming sur abonnement, les 400 000 premiers titres sont tous streamés au moins une fois par mois. Dès qu’un nouveau titre est intégré dans la base de données de Rhapsody, il trouve un public, même s’il ne s’agit que de quelques personnes par mois. Anderson démontre donc que la somme des demandes de niche n’est pas négligeable, face aux hits, best-sellers et flots de nouveautés qui concentrent l’essentiel des ventes et de l’attention. Il prend le pari que la somme des petites diffusions est plus intéressante, à terme, que le tout-venant.
C’est la théorie de la « longue traîne » (« long tail » en anglais), incontournable lorsqu’on souhaite vendre du contenu en ligne. Cette théorie s’applique également à d’autres activités basées sur le web : Google tire la majorité de son chiffre d’affaires des petits annonceurs, tout comme eBay avec les produits de niche ou uniques. Dans le monde physique, c’est plus difficile. Wal-Mart, par exemple, pour couvrir ses coûts de distribution et réaliser un bénéfice suffisant, ne peut référencer que des CD dont le potentiel de vente s’élève à au moins 100 000 exemplaires. Ce qui va resteindre le choix du pauvre consommateur. Vive la diversité, vive Internet.
Qu’en pensez-vous ? Fred
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